L’investissement comme moteur de transformation de l’Afrique
Lors du lancement de la toute première édition de l’Africa Investment Forum (AIF), le président de la Banque Africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina a fait savoir que l’Afrique avait besoin des investissements pour se développer.
En ouvrant les assises du présent forum, jeudi 8 novembre à Johannesburg en Afrique du sud, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a souligné que l’Afrique est non seulement en croissance mais aussi dans une pleine dynamique, que le continent est devenue une destination de choix pour les investissements.
L’Africa Investment Forum constitue un rassemblement sans précédent de fonds de pension, de fonds souverains, de marchés de capitaux, de promoteurs de projets et d’investisseurs institutionnels et financiers désireux d’opérer en Afrique.
Pour le chef de l’Etat sud-Africain, l’Afrique est sans conteste la « nouvelle frontière mondiale pour les investissements ».
Le foruma a réuni quatre chefs d’État africains – le président de la République de Guinée Alpha Condé, le président du Sénégal Macky Sall, la présidente du Ghana Nana Dankwa Akufo-Addo et la présidente de l’Éthiopie Sahle-Work Zewde – ont fait le déplacement en Afrique du Sud pour participer à l’AIF. Entre autres personnalités présentes figurent le vice-président du Nigeria, le Premier ministre rwandais Édouard Ngirente, le Premier ministre camerounais Philémon Yang, ainsi que des ministres représentant le Royaume du Maroc, la Côte d’Ivoire, la Tanzanie, le Niger et le Gabon. Des gouverneurs et membres du Conseil d’administration de la Banque africaine de développement sont également venus.
Lors de son allocution d’ouverture, Akinwumi Adesina, le président de la BAD qui a salué la participation des uns et des autres, a présenté un aperçu des perspectives dont regorgent les secteurs de l’énergie et de l’agriculture sur le continent.
Pour M. Adesina « la nouvelle Chine après la Chine sera l’Afrique ». Car, selon lui, malgré un déficit massif en infrastructures – des ports aux chemins de fer, en passant par les routes, l’électricité et les technologies de l’information et de la communication, indispensables pour stimuler sa compétitivité sur les marchés internationaux, l’Afrique est la prochaine puissance économique mondiale.
Dans les infrastructures, l’Afrique se heurte à un déficit de financement oscillant entre 68 à 108 milliards de dollars par an, d’après la Banque africaine de développement.
Et pour le président de la BAD, « Cela signifie que, pour les seules infrastructures, l’Afrique offre des opportunités d’investissement de 68 à 108 milliards de dollars par an. »
D’après le patron de la Banque africaine de développement, «le continent africain sera celui où les dépenses de consommation et des entreprises atteindront 5.600 milliards de dollars en seulement sept ans ». Ce qui signifie à coup sûr de vértables opportunités d’affaires.
Le secteur de l’énergie recèle à lui seul des possibilités d’investissement de l’ordre de 30 milliards de dollars par an, en exploitant les vastes ressources de l’Afrique en gaz dans les énergies solaire, hydroélectrique, éolienne et géothermique. Les perspectives d’investissement abondent pour faire de l’Afrique la première région au monde en matière d’énergies renouvelables.
La Banque africaine de développement pilote le déploiement du programme «Desert to Power», afin de développer 10.000 MW d’énergie solaire dans toute la région du Sahel. Laquelle deviendra ainsi la plus grande zone d’énergie solaire de la planète.
Pour l’Africa Investment Forum, 306 projets d’une valeur totale de 208,8 milliards de dollars ont été développés. Lors de l’événement, 60 projets et transactions d’une valeur de 40,4 milliards de dollars ont été au cœur des rencontres entre investisseurs et promoteurs, afin d’accélérer la conclusion de transactions et d’éliminer, le cas échéant, les contraintes politiques et réglementaires qui pourraient les freiner.
Quelque 28 milliards de dollars de projets supplémentaires ont été également présentés à travers des « galeries d’exposition ».
Plus de 330 investisseurs ont pris part à ces échanges sur les investissements. Au cours desdites assises, « la demande de la part des investisseurs fut énorme, au point que 92 % des investissements qui ont fait l’objet d’échanges ont été sursouscrits. « , s’est réjoui le président de la Banque africaine de développement.
L’Africa Investment Forum entend contribuer à réduire les frais d’intermédiation, à améliorer la qualité des informations et de la documentation relatives aux projets et à renforcer les liens d’engagements entre les gouvernements africains et le secteur privé.
À l’AIF, sont mis en lumière des projets dans des secteurs fort divers : l’énergie, les infrastructures, les transports et les services publics, l’industrie, l’agriculture, les TIC et les télécoms, l’eau et l’assainissement, les fonds et les services financiers, la santé, l’éducation, l’hôtellerie et le tourisme, le logement, ainsi que le transport aérien.
Source: BAD