RDC : des pro Kabilia et pro Tshisekedi s’accusent de violences
Des partisans du président Joseph Kabila et ceux de l’opposant Félix Tshisekedi se sont rejettés la responsabilités des violences survenus dans le Kasaï.
La République démocratique du Congo prépare une élection présidentielle et les tensions sont de plus en plus perceptibles entre militants de différents camps. Ces élections doivent permettre au pays de parvenir à une transition démocratique, le président Jospeh Kabila ne se présentant pas comme le lui impose la constitution.
A 20 jours des élections prévues le 23 décembre, des militants du Front commun pour le Congo (FCC) accusent des jeunes de l’UDPS » de M. Tshisekedi, principal parti d’opposition, d’avoir attaqué une marche en faveur de son candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary, samedi, à Mbuji Mayi au Kasaï oriental.
« Le bilan fait état de 35 blessés graves et des fractures dans le camp des participants à la marche », écrit le chargé de communication du FCC dans le Kasaï oriental, Vincent Ngoyi Ngoyi, dans un communiqué.
Lundi matin, le gouverneur du Kasaï oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji, a fait état de « 15 blessés soignés à l’hôpital » chez les partisans de M. Ramazani Shadary.
Le FCC accuse également « ces jeunes » d’avoir attaqué la résidence d’une responsable de la majorité.
De son côté, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a accusé lundi les autorités d’avoir procédé à l’arrestation de ses militants, encerclé son siège dans la nuit de dimanche à lundi, et arraché des affiches de campagne.
Une source à l’UDPS affirme qu’en 48 heures, 45 militants du parti ont été arrêtés. Il a également précisé que la police avait quitté le siège.
« Le président (Thsisekedi) a lancé des appels au calme », a ajouté cette source.
Le président fédéral de l’UDPS au Kasaï oriental, Me Denis Kalombo a de son côté fait savoir qu' »Une vingtaine des militants du parti arrêtésamedi sont toujours détenus à la police. Un des candidats aux législatives nationales est porté disparu ».
Me Kalombo dit avoir saisi « la Monusco (Mission des Nations unies au Congo) et la police ».
Un membre du cabinet du gouverneur, Vincent Ngoyi a déclaré « Pour des raisons de sécurité, on a déployé des policiers » autour du siège de l’UDPS. Il a accusé les militants de l’UDPS d’avoir « causé beaucoup de casse le samedi ».
Source : Agence France Presse