Un nouveau Plan d’action multisectoriel pour la nutrition
La Banque africaine de développement, la fondation Big Win Philanthropy et la fondation Dangote viennent de lancer un nouveau plan pour améliorer la
nutrition des enfants et lutter contre les retards de croissance
L’Objectif de ce nouveau plan lancé le 4 décembre 2018 est de contribuer à une réduction de 40 % des cas de retard de croissance chez les enfants
africains de moins de 5 ans d’ici à 2025.
Selon un rapport, l’Afrique perd 25 milliards de dollars par an pour couvrir les coûts liés à la morbidité et à la mortalité des enfants, ainsi qu’à une
déficience de leur développement cognitif, physique, puis économique, causée par la malnutrition. Pourtant, ces pertes peuvent être évitées.
D’après Oley Dibba-Wadda, directrice chargée du Département du capital humain, de la jeunesse et du développement des compétences de la Banque »
l’Afrique doit investir dans la nutrition ‒ surtout dans les 1 000 jours entre la conception et l’âge de deux ans – qui est la base essentielle d’une bonne productivité plus tard « .
Pour elle, « Le continent africain peut devenir un véritable moteur de productivité au XXIe siècle, mais il ne peut maintenir sa croissance économique et
intégrer, dans le même temps, sa population croissante de jeunes sans s’attaquer d’abord à ces retards de croissance « ,.
Le second objectif de ce Plan d’action multisectoriel pour la nutrition est d’obtenir des gouvernements des soutiens et des engagements supplémentaires
en faveur de la nutrition.
La Bad entend » catalyser les investissements intelligents en matière de nutrition » dans les secteurs de l’agriculture, de l’eau, de l’assainissement
et l’hygiène, du social et de la santé.
Pour Jennifer Blanke, vice-présidente chargée de l’agriculture et du développement humain et social à la Banque africaine de développement, la
collaboration active et substantielle avec le secteur privé est une condition sine qua non pour obtenir des résultats durables « .
Améliorer la situation nutritionnelle sur le continent est en effet un objectif inextricablement lié aux priorités stratégiques de la Banque pour le
développement de l’Afrique ‒ ses High 5, les investissements en faveur de la nutrition pouvant accélérer la mise en œuvre de son programme de croissance
équitable.
En 2017, plus du tiers des enfants de moins de 5 ans souffrant d’un retard de croissance dans le monde vivaient en Afrique, avec des taux atteignant
35,6 % en Afrique de l’Est, 32,1 % en Afrique centrale, 29,9 % en Afrique de l’Ouest, 29,1 % en Afrique australe et 17,3 % en Afrique du Nord. Le Plan
révèle également que l’Afrique est la seule région du monde où le nombre d’enfants affectés par un retard de croissance a augmenté au cours des
dernières années.
Le plan met tout particulièrement l’accent sur l’intégration d’interventions judicieuses sur le plan nutritionnel dans les nombreux projets agricoles
élaborés par la Banque. Sa stratégie « Nourrir l’Afrique » (https://bit.ly/2wnw3zL) concrétise le Programme détaillé pour le développement de
l’agriculture africaine (PDDAA), qui vise à l’éradication de la faim, de la malnutrition et de la pauvreté extrême. En plus de l’amélioration de la
productivité, le plan d’action examine les possibilités de nourrir l’Afrique en incluant les chaînes de valeur des produits de base, qui n’apportent pas
seulement des calories, mais une plus grande valeur nutritionnelle.
Avec APO Group pour African Development Bank Group (AfDB).