Mali : sanctions de l’Onu contre les opposants à l’accord d’Alger

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Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté jeudi des sanctions contre des Maliens contrevenant à l’accord de paix de 2015.

Selon des sources diplomatiques de nouvelles mesures coercitives pourraient être encore prises à l’avenir dont de gels d’avoirs.

Les sanctions onusiennes qui sont des interdictions de voyager, visent Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, secrétaire général de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA), Ahmoudou Ag Asriw, un cadre du Groupe d’autodéfense touareg imghad et alliés (Gatia), et Mahamadou Ag Rhissa, un homme d’affaires appartenant au Haut conseil pour l’unicité de l’Azawad (Hcua).

Les trois individus sont accusés par l’Onu de blocages dans la mise en oeuvre de l’accord de paix, notamment parce qu’ils ont des liens avec des groupes terroristes ou ont des activités de trafic de drogue », a expliqué un diplomate sous couvert d’anonymat.

Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, est accusé par les Nations Unies d’avoir établi depuis 2016 des bases militaires et des points de contrôle dans la région de Tombouctou. Son groupe est impliqué dans des attaques meurtrières contre des forces maliennes, revendiquées par le Groupe pour la défense des musulmans (Jnim).

Ahmoudou Ag Asriw membre du Gatia est quant à lui accusé d’être impliqué dans des convois de drogue dans le nord du Mali depuis 2016 et d’avoir commis des violations du cessez-le-feu en 2017 et 2018 à Kidal. Il a mené en avril 2018 un convoi de quatre tonnes de résine de cannabis du nord du Mali vers le Niger, selon l’ONU.

Enfin, Mahamadou Ag Rhissa, influent dans la région de Kidal dans le nord du Mali et suspecté de participation à des activités terroristes, est aussi accusé d’être impliqué dans un trafic de pétrole entre l’Algérie et Kidal et dans un trafic de migrants. Il s’est rendu coupable de travail forcé, de punitions corporelles, d’emprisonnement et d’exploitation sexuelle, selon l’ONU.

Au Mali, des zones entières continuent d’échapper au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières malgré l’accord de paix avec l’ex-rébellion à dominante touareg censé isoler définitivement les jihadistes. Ces dernières années, ces attaques se sont étendues au centre et
sud du Mali ainsi qu’au Burkina Faso et Niger voisins.

Avec l’Agence France Presse

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