Mali-insécurité: des centaines d’écoles fermées
Plus de 240.000 enfants n’ont pas toujours retrouvé le chemin de l’école depuis le début de la rentrée scolaire dans le centre et le nord du Mali en proie aux attaques jihadistes.
Au Mali, il n’y a pas que la hausse annoncée de la baguette de pain qui préoccupe. Il y a aussi la difficulté pour plus 240.000 enfants de reprendre le chemin des classes dans le centre et le nord du pays.
En cause, la menace persistante des attaques jihadistes dont certaines sont régulièrement signalées dans ces zones ciblées à chaque reprises par les insurgés islamistes et d’autres groupes de criminels.
Le constat est alarmant note le Sahelien.com.
A Ménaka par exemple, comme dans plusieurs régions du Mali, dans les écoles encore fonctionnelles, » Les enfants ont
besoin d’aide pour leur scolarité » et » les enseignants manquent », indique Mahamadou Alkalifa Maïga, l’un des rares
enseignants revenu sur les lieux après avoir fui l’insécurité en 2012.
Comme lui, certains enseignants jouent plusieurs rôles explique Issa Arboncana, directeur de l’école fondamentale de Tinagarof.
« A cause de l’insécurité, je suis seul ici et me débrouille comme ça. Je travaille du matin au soir, du lundi au vendredi, parfois le samedi », raconte le directeur. Et d’ajouter « Je fais des cours supplémentaires en général pour la 6e année. C’est très fatigant… ».
A ce jour, sur les 28 écoles et une médersa couvertes par le Centre d’animation pédagogique (CAP) d’Andéramboukane,
seules 10 accueillent régulièrement les élèves précise Sahelien.com.
Le Centre d’animation d’Andéramboukane compte 51 enseignants. Mais « 18 seulement sont sur le terrain et 33 enseignants n’ont pas repris les cours en raison de l’insécurité », regrette Youssouf Hamali Maïga, directeur dudit centre.
Au Mali, environ 500 écoles sur 807 écoles sont fermées. 62% des établissements fermés se trouvent dans la région de Mopti. Ce sont un peu plus de 242 000 enfants privés d’éducation, selon le dernier rapport du Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires humanitaires.