Gabon-VIH: Séropositifs cherchent « antirétroviraux »

Le stock de traitements antirétroviraux (ARV), destinés à soigner les personnes vivant avec le VIH/sida, est en cours d’épuisement au Gabon, a indiqué lundi à l’AFP la directrice d’Onusida Gabon, Françoise Ndayishimiye.

L’alerte concernant cet épuisement a été donnée la semaine dernière par le président de l’ONG GFAN Gabon, Guy René Mombo Lembomba, approché par certains malades.

« Il est inadmissible que des personnes vivant avec le VIH soient privées de médicament », s’est t-il insurgé.

Selon les chiffres publiés en juin 2018 par Onusida Gabon, 56 000 personnes vivent avec le VIH, dont 34 000 sous traitements antirétroviraux.

« Certaines molécules, les stocks de sécurité d’au moins trois mois, que l’on doit garder en cas de besoin, ont été totalement épuisés. Il n’y a aucun danger de mort pour les patients. Mais en arrêtant le médicament, il y a de forte chance pour que le patient développe une résistance », a précisé la directrice d’Onusida Gabon, Françoise Ndayishimiye.

Une commande d’ARV par le gouvernement est en cours, mais devrait arriver tardivement. De son côté l’Onusida a demandé aux pays de la sous-région en situation de sur-stock de venir en aide au Gabon.

Pays d’Afrique centrale de moins de deux millions d’habitants, les ruptures d’AVR sont fréquentes au Gabon dont la plus importante date de 2016.

Avec l’un des taux de prévalence du VIH les plus faibles de la sous-région (4,1%), le Gabon fait de petites commandes « qui n’intéressent pas les fournisseurs », a expliqué la directrice d’Onusida Gabon.

Avec Libération

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