Algérie : l’opposant Rachid Nekkaz arrêté à Genève
L’opposant et homme d’affaires algérien Rachid Nekkaz, a été arrêté vendredi à Genève en Suisse après avoir tenté d’entrer dans l’hôpital où est soigné le président Abdelaziz Bouteflika.
« violation de domicile », c’est la charge à laquelle va répondre samedi devant un Procureur à Genève l’opposant et homme d’affaires algérien, Rachid Nekkaz après avoir voulu entrer dans l’hôpital où est hospitalisé le président Bouteflika.
Rachid Nekkaz gardé à vue la nuit de vendredi à samedi est également accusé d’avoir essayé de s’opposer à son éviction de l’établissement hospitalier, mais aussi d’avoir fait fi de l’interdiction qui lui avait été signifiée d’entrer dans l’hôpital, a précisé la police.
L’arrestation de l’homme d’affaires fait notamment suite à une plainte des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) après l’entrée de M. Nekkaz dans l’hôpital malgré plusieurs mises en garde.
Bien avant cela, Rachid Nekkaz, 47 ans, a organisé en fin de matinée vendredi une manifestation avec des dizaines de ses partisans devant les HUG, où est admis depuis le 24 février le chef de l’Etat algérien pour des examens médicaux.
« Il y a 40 millions d’Algériens qui veulent savoir où est le président », a déclaré l’opposant précisant que « Le peuple algérien ne veut plus être manipulé par un pouvoir mafieux qui instrumentalise le nom du président, qui instrumentalise l’image du président, pour pérenniser son pouvoir et pérenniser leurs privilèges. »
Abdelaziz Bouteflika, candidat à un 5e mandat, qui a subi un grave AVC en 2013 est rarement apparu en public ces derniers temps. Très diminué, le président algérien a lors de son accident vasculaire cérébral perdu sa motricité, qui ne lui permet plus de s’exprimer normalement.
Depuis l’annonce de sa candidature mi février, des manifestations sont régulièrement organisées dans le pays. Mais ces protestations n’ont pas réussi à faire abdiquer son camp politique qui a indiqué que le candidature était maintenue et que les algériens devaient s’exprimer à travers les urnes le 18 avril prochain, jour de l’élection présidentielle.
Jeudi, dans un message largement relayé par l’agence gouvernementale, APS, le président Abdelaziz Bouteflika avait mis en garde contre le risque de voir l’Algérie plongée dans le chaos à la suite des manifestations actuelles.
Avec l’AFP