Marches contre un 5e mandat de Bouteflika : les juges dans la danse
Alors que les manifestations contre un éventuel 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika s’intensifient, lundi, ce sont les juges qui ont menacé de ne pas superviser la présidentielle du 18 avril prochain.
Leur sortie est une mauvaise nouvelle pour le président Abdelaziz Bouteflika rentré dimanche de Suisse où il était admis pour des contrôles médicaux de routine depuis son accident vasculaire cérébral en 2013.
Plus d’un millier de juges ont menacé qu’ils ne superviseraient pas la présidentielle du 18 avril à laquelle le président sortant est candidat.
Dans un communiqué, les juges ajoutent qu’ils ont décidé de créer une nouvelle association.
Abdelaziz Bouteflika, 82 ans, au pouvoir depuis 1999, ne s’est plus exprimé en public depuis son accident AVC. Une preuve pour ses adversaires politiques qui doutent qu’il soit capable d’assurer sa charge s’il était réélu.
Les adversaires de M. Bouteflika s’inquiètent que l’Algérie ne soit gouvernée en son nom et dans l’ombre par ses conseillers.
Depuis le 22 février, les Algériens descendent massivement dans la rue pour demander au chef de l’État de renoncer à briguer un nouveau mandat.
Samedi, le gouvernement a dû rapprocher et rallonger les congés accordés aux universités du pays paralysées depuis plusieurs jours par une grève des enseignants et étudiants qui protestent aussi contre la candidature d’Abdelaziz Bouteflika.