La BGFIBank du Gabon visée par une procédure soutenue par la PPLAAF en France

La Banque Gabonaise et Française Internationale (BGFIBank) pourrait être inquiétée dans les tous prochains jours par une procédure la visant enclenchée
deux de ses anciens employés soutenus par la plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF).

L’information été donnée récemment par Henri Thulliez, avocat et administrateur de la PPLAAF, invité par la chaîne TV5Monde.

En clair, c’est la filiale congolaise de la BGFIBank qui est visée par la plainte déposée auprès de la justice française car l’institution bancaire
dispose également d’une filiale en France.

Une plainte pour exiger réparation de tous les préjudices subis du fait du comportement de la banque. Ils disent avoir subi des pressions de tous ordres
pour avoir dénoncé les détournements de fonds effectués via la banque. Guylain Luwere et Jean Jacques Lumumba, les deux lanceurs d’alerte de la
République démocratique du Congo (RDC), exilés à Paris, et défendus par la PPLAAF disent avoir été harcèlés et menacés de mort par leur ancien
employeur.

Aux dires de M. Thulliez, la filiale de la BGFIBank, dont les actifs sont détenus à 40% par la soeur de l’ex président Joseph Kabila et dirigé par un de
ses frères est accusée par la plateforme d’être au coeur d’un vaste réseau de détournement de fonds publics.

« 40% de BGFIBank appartient à la soeur de Joseph Kabila et le frère de Kabila en est le directeur. Cette banque va être le véhicule qui va permettre de
transférer de l’argent venant de sociétés publiques ou de comptes publics vers des entreprises privées proches de l’ex Chef de l’Etat congolais, » fait
savoir Henri Thulliez. Et d’ajouter « On parle de blanchiment, de corruption, de détournement d’argent public et le financement du terrorisme ».

Des faits dénoncés par Guylain Luwere mais aussi par Jean Jacques Lumuba, ancien cadre dirigeant à la BGFIBank en RDC également exilé en France.

Jean Jacques Lumumba est celui qui a dévoilé pour la première fois ces transactions suspectes et leurs montants.

« C’est une affaire de dizaine de milliers d’euros. C’est à peu près 40 millions d’euros qui auraient pu servir à payer les fonctionnaires et d’autres
personnes à travers le pays. Ces fonds ont plutôt servi des intérêts privés, » denonce Jean Jacques Lumumba.

« Je suis très vite parti parce que j’ai compris que j’étais une personne à abattre. J’ai recu toutes sortes de menaces en partant des menaces de mort
provenant de mon supérieur hiérarchique et qui se sont étendues à ma famille, » racontre Jacques Lumumba.

Avec TV5Monde et la PPLAAF

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