Le Sénégal touché par une épidémie de grippe équine

Depuis plusieurs semaines une épidémie de grippe équine sévit au Sénégal, pays d’Afrique de l’Ouest. Cette maladie touche principalement les ânes et les chevaux.

La grippe équine est une maladie respiratoire hautement contagieuse, qui touche les chevaux, les ânes, les mulets et d’autres équidés. Elle est due à deux sous-types de virus grippaux de type A, le H7N7 et le H3N8, qui appartiennent à la famille des orthomyxoviridés.

Depuis la mi-Mars, des cas de maladies et de mortalités anormalement élevés chez les chevaux et les ânes sont signalés au Sénégal.

Selon la note d’information envoyée à l’OIE, 3 foyers ont été observés à Rufisque (1) et Diourbel (2). 3651 équidés étaient affectés par la maladie à la date du 23 Mars 2019, et 3 cas de mortalité recensés.

Début avril, des informations provenant de l’Ong UGAN (Sokone) au moins 180 ânes sont morts de cette maladie dans le pays. Et la situation soit de gravité similaire dans d’autres zones du pays.

Il est cependant très probable que la situation s’est empirée depuis, car de multiples appels en provenance de diverses régions du pays font état de centaines d’animaux malades et un taux de mortalité très élevé surtout chez les ânes.

Au plan sous-régional : les premières alertes sont venues du Burkina Faso. Dès cet instant, l’Ong Brooke est entrée en contact avec des organisations actives dans la sous-région (SPANA, AHT), qui ont rapporté des cas similaires au Niger, Ghana et au Mali, ainsi que des cas de Grippe équine confirmés au Nigeria. Le Animal Health Trust (AHT), fondation basée au Royaume Uni, comprend dans son staff des spécialistes mondiaux en infectiologie équine.

Au plan national : avec la présence du LNERV, le Sénégal dispose déjà de l’infrastructure pour mener à bien le processus de diagnostic et de séquençage du virus en cause (contrairement au Niger et Burkina Faso). L’action de Brooke s’est donc concentrée à 2 niveaux.

Il n’existe pas de traitement directement efficace contre le virus de la grippe équipe, et une éventuelle vaccination est
aléatoire. Dès lors, les efforts doivent porter sur le contrôle des déplacements des animaux et sur l’isolement des animaux infectés. Il urge donc de prendre des mesures administratives limitant provisoirement les déplacements des équidés vers les loumas et les points d’eau collectifs (forages).

Avec Brooke

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