Mali : Sous pression, le pouvoir libère des manifestants arrêtés
Un pas de plus franchit par les autorités de Bamako pour un retour au calme. Elles viennent d’ordonner la libération des militants d’opposants arrêtés durant le week-end, lors des manifestations qui ont fait au moins cinq morts dans la capitale malienne.
Il y a quelques jours, la CEDEAO, l’UA, l’UE et les Nations Unies avaient fait de part de leurs inquiétudes à la suite des évènements qui ont secoué tout le week-end dernier Bamako et qui se sont soldés par des victimes collatérales.
En effet, des protestations de grande envergue sont organisées par l’Imam Dicko soutenu par les opposants et la société civile pour exiger la fin de la corruption au sein de l’appareil de l’Etat, une réponse appropriée à la lutte antiterroriste dans plusieurs régions du pays, la libération de l’opposant Soumaïla Cissé séquestré depuis plus de trois mois par des hommes non identifiés et la démission du président Ibrahim Boubacar Keita.
Ces protestations indique-t-on, se sont soldées par la mort d’environ 11 manifestants.
Mardi, en signe d’apaisement, les autorités maliennes ont libéré une vingtaine de manifestants qui ont été arrêtés pour avoir demandé la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta.
L’information a été donnée par leurs avocats.
Cependant, la répression de ces protestations qui ont conduit à la révocation par le président IBK des juges de la Cour constitutionnelle.
Lundi encore, des coups de feu ont été signalés dans la capitale malienne où un important dispositif de sécurité a été déployé après que des manifestants s’en sont pris au siège de la ORTM, la radio et télévision publique.
Le président Keïta âgé de 75 ans et au pouvoir depuis 2013 est sous pression.
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