Sénégal – Mandat présidentiel : Le président Macky Sall botte en touche ses détracteurs

© Photo d’illustration/Le président Macky Sall a balayé les arguments de ses adversaires politiques qui estiment que la Constitution ne l’autorise pas à briguer un autre mandat électif
Accusé de tenter de passer en force pour faire un troisième mandat à la tête du Sénégal, le président Macky Sall a rejeté les allégations de ses adversaires politiques allégations selon lesquelles il serait inconstitutionnel de briguer le suffrage des Sénégalais.
Le sujet fait tellement grand bruit depuis plus d’un an que le président Macky Sall a voulu se prononcer une bonne fois pour toute sur les intentions qu’on lui prête de vouloir faire un 3e mandat de trop se fiant à la constitution révisée de 2016.
Silencieux depuis sur le sujet, c’est lors d’une interview avec le journal « l’Express », que le président Sall a voulu se prononcer clairement sur un sujet qui divise l’électorat sénégalais notamment entre pro et anti 3e mandat. C’est selon !
Mais au journal français, M. Macky Sall dira notamment qu’en l’état actuel des choses et notamment du point de vue constitutionnel, rien ne l’empêche de briguer un nouveau mandat et donc pas de 3e mandat comme certains le disent car la loi fondamentale de 2016 le lui autorise.
En effet, la constitution sénégalaise modifiée en 2016 a raccourci le mandat présidentiel de sept à cinq ans. Elle stipule aussi que le président a droit à deux mandats consécutifs.
D’après certains analystes politiques qui restent également divisés sur le sujet, certains pensent que le président Macky Sall peut effectivement briguer un autre mandat si l’on se réfère à la constitution révisée de 2016 car elle ne tiendrait vraiment compte que du mandat ayant débuté après la présidentielle de 2019.
En revanche, d’autres pensent et selon la conscience populaire, un mandat de trop du président sénégalais serait comme « mettre de l’huile sur le feu » donc exposer le pays à une forme d’instabilité politique et sociale.
Et c’est sur cette vague que l’opposition surfe et mobilise ses militants qui ont protesté la semaine dernière accusant également le gouvernement d’utiliser les leviers de la justice pour écarter, Ousmane Sonko, son opposant politique empêtré dans deux affaires avec la justice. L’Une pour viol présumé et l’autre pour diffamation.
M. Sonko qui reçoit un traitement médical depuis qu’il aurait été aspergé de gaz lacrymogène alors qu’il était escorté au palais de justice jeudi dernier.