Guerre au Soudan : les combats se poursuivent

© Photo d’illustration/Malgré l’accord sur un cessez-le-feu pour assurer une meilleure évacuation des civils, les combats se sont poursuivis à Khartoum entre l’armée et les paramilitaires des RSP
Malgré l’accord conclu entre les parties pour mettre fin aux hostilités déclenchées depuis le 15 avril dernier, les combats entre l’armée régulière soudanaise et les paramilitaires des Fores de soutien rapide (FSP) se poursuivent dans la capitale Khartoum et ses environs.
De violents combats ont été signalés à Khartoum et autour de la capitale soudanaise vendredi entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSP) en dépit d’un accord signé sous la médiation des Etats-Unis et de l’Arabie Saoudite pour faciliter l’évacuation de civils et l’acheminement de l’aide humanitaire.
Pour l’analyste soudanaise, Kholood Khair, qui se confiait à l’émission Focus on Africa sur la BBC, ces deux forces qui ont été la pierre angulaire du régime de l’ex président El Bechir ne respecteront pas leurs engagements en raison de la méfiance de chacune des parties impliquées.
D’après Kholood Khair, cet accord prouve que » les deux parties peuvent s’asseoir ensemble » mais cela ne change rien au fait que les deux parties continuent de se battre, a-t-elle fait remarquer.
Jusqu’à présent, les combats qui ont éclaté depuis bientôt un mois ont fait des centaines de morts et poussé des milliers de personnes à fuir leur foyer.
Certes, l’accord permettra le passage en toute sécurité des personnes quittant les zones de combat, de protéger les travailleurs humanitaires et de ne pas utiliser les civils comme boucliers humains, les pourparlers qui se sont déroulés sous la médiation des États-Unis et de l’Arabie saoudite, pourraient rapidement déchanter.
Les dirigeants américains et Saoudiens restent prudents.
Pour Washington, les parties en conflit sont encore très éloignées l’une de l’autre lorsqu’il s’agit d’instaurer la paix. Toutefois, les dirigeants américains discutent encore d’une proposition de trêve et d’un mécanisme de surveillance.
Même son de cloche du côté de l’Arabie saoudite qui a déclaré qu’il restait encore du travail à faire, et que « D’autres étapes suivront, et la chose la plus importante est d’adhérer à ce qui a été convenu ».
Un décompte fait par l’OMS, (Organisation mondiale de la santé) établit un bilan provisoire de plus de 600 morts et des milliers de personnes déplacées.